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La visualisation, un outil indispensable pour tous les sportifs

La visualisation ou aussi appelée imagerie mentale est un outil de préparation utilisé par énormément de sportifs de haut niveau. Roger Federer l’a déjà évoqué “Avant un match, je répète avec attention ce qui est susceptible de se passer et comment je réagirais dans certaines situations. Je me vois en train de jouer des points typiquement adaptés au style de mon adversaire”.

 

Un impact sur la performance

L’imagerie mentale possède un réel impact sur la performance, consistant à visualiser mentalement des gestes, des mouvements et des situations qui pourraient se produire en situation de compétition. Elle se traduit par le faire de voir en image mentale des situations précises en activant ses différents sens pour faire vivre l’expérience comme si elle était réelle. Elle permet à de nombreux sportifs de se rapprocher de l’état de flow.

La visualisation est une approche de la préparation mentale, divers facteurs y sont abordés :

  • L’apprentissage et l’amélioration d’un geste technique à travers la vision du “geste parfait” et de la répétition
  • La mémorisation d’un parcours ou d’une trajectoire
  • L’acuité sur un point précis, permet de fixer la concentration
  • L’imagerie positive pour éliminer les pensées négatives et parasites qui peuvent survenir
  • La visualisation d’un objectif et des émotions
  • Se préparer à tous les scénarios possibles en situation. Se poser la question “et si …” (les éventuelles possibilités)

Par la visualisation mentale, on travaille sa technique, mais on va surtout agir sur une série d’autres réflexes. Le cerveau enregistre ce que l’on visualise, cela va nous permettre de rester plus concentré et plus calme dans des moments importants car notre cerveau aura l’impression d’avoir déjà fait face à une situation identique.

Les différents types de visualisation

 

La visualisation associée

C’est une technique qui consiste à refaire un mouvement que l’on connaît déjà dans sa tête. Fermer les yeux en revoyant une séquence dans les détails, activer ses cinq sens pour être le plus proche possible de la réalité. Il faut vivre l’action mentalement comme si nous y étions vraiment.

 

La visualisation apprenante

Le procédé sera identique à celui de la visualisation associé mais avec un objectif différent. Avec la visualisation apprenante, on va chercher à gagner en compétence. Une étude a été réalisée sur ce sujet : un groupe de 60 basketteurs avec des statistiques identiques au lancer franc en ont été les sujets. Divisé en 3 groupes égaux, chaque groupe devait soit, s’entraîner pendant 20 minutes supplémentaires au lancer, ne rien faire et visualiser mentalement le geste pour le dernier groupe. Sans surprise, le groupe qui n’a rien fait n’a pas progressé, et les deux groupes restants avaient une progression sensiblement identique.

 

La visualisation dissociée

Elle vous permettra d’observer et d’analyser votre comportement en prenant du recul sur vous-même. D’acteur dans votre situation mentale imaginée, vous passerez au statut de spectateur. C’est un outil de préparation mentale assez avancée qui nécessite une haute capacité de concentration et de connaissance de soi.

 

La visualisation émotionnelle

Un neuropsychologue américain a théorisé la visualisation émotionnelle, Antonio Damasio : “Lorsqu’un individu doit prendre une décision face à un événement nouveau, il est aidé par des composantes affectives, émotionnelles d’événements qu’il a déjà vécus. Ce sont des marqueurs qui lui indiquent si c’est une bonne chose à faire ou non. Ainsi, au fur et à mesure des expériences de la vie, chacun dispose d’une analyse objective des situations mais aussi d’une histoire de ce que la vie a été pour son organisme”.