On identifie trois aspects de la performance primordiaux dans le sport, l’aspect technique, l’aspect physique et l’aspect mental. Trois aspects dans lequel un sportif de haut niveau va chercher à progresser tout au long de sa carrière. L’aspect mental a longtemps été délaissé, à tort.
Michael Phelps en action aux championnats des Etats-Unis en 2015.
La préparation mentale, un aspect indispensable
L’aspect mental d’un sportif de haut niveau un élément essentiel de sa performance. Un athlète va rencontrer de nombreuses situations au cours de sa carrière dans lesquelles son mental sera mis à l’épreuve. Des situations d’échecs ou de stagnation, des situations de stress voire des moments très positifs sur le plan des résultats qui conduiront à des effets néfastes sur d’autres aspects tel que la motivation ou sur le plan émotionnel.
Malgré son intérêt, c’est majoritairement sur l’aspect mental qu’un sportif admet avoir un déficit. Kevin Love, basketteur évoluant en NBA et membre de Team USA parle régulièrement de l’aspect mental : “on nous enseigne une manière différente de communiquer qui entrave en fait notre évolution et notre progrès. (…)Les sportifs entendent le mot « vulnérable » et le considèrent comme une faiblesse. Tandis qu’identifier ce qui vous dérange et où se situe l’anxiété peut en fait être un super pouvoir.” Connaitre la manière dont on fonctionne est un très grand pas dans la préparation mentale. Connaître ses forces, ses faiblesses, ses failles et en règle générale, tout ce qui pourrait affecter la progression, la performance et le bien-être personnel sont un atout majeur dans une carrière.
Un aspect longtemps oublié et jugé
“On nous a toujours appris à être des machines, des machines de guerre. Et on ne doit jamais se plaindre. Si t’as un truc mental, tu es vu comme bizarre, en fait.” Le plus grand basketteur français de l’histoire, Tony Parker, commentait au micro de Paris Match la façon dont était traitée et perçue la préparation mentale lorsqu’il était joueur. Il enchaîne ensuite “Je connais des athlètes à qui ça arrive et c’est bien que maintenant, ils puissent en parler ouvertement parce que je pense que ça pourrait aider pas mal d’athlètes dans l’avenir.(…)il faudrait en parler pour trouver des solutions”. De nombreux sportifs font des sorties médiatiques à ce sujet pour sensibiliser les jeunes sportifs et les dirigeants du sport mondial, les inciter à accompagner les sportifs sur le terrain mais également en dehors. Michael Phelps, le recordman de médailles au Jeux Olympiques, a été l’un des premiers grands noms du sport mondial à revenir sur ses périodes très compliquées à gérer mentalement durant sa carrière. Aujourd’hui, il est très actif sur ce sujet, et s’engage pour la santé mentale des athlètes : “Je sais ce que c’est que d’être dans un moment sombre (…)J’espère que nous pourrons, cas par cas, changer la façon dont cette question est prise en compte.”
L’état de Flow
La préparation mentale tend vers un objectif idéal, ce but ultime est d’atteindre l’état de FLOW le plus régulièrement possible en situation de performance. Le concept de flow peut être défini comme un état d’équilibre entre les exigences d’une situation et le potentiel développé par un athlète. Plus simplement, c’est une sensation de concentration maximale qui place un athlète dans des conditions mentales idéales pour atteindre ses objectifs. Le FLOW c’est une impression que quoiqu’il se passe, quoique l’on tente, cela fonctionnera.
L’atteindre est la quête de tout sportif de haut niveau, mais il existe autant de chemins que d’individus pour y parvenir. Les problématiques seront toutes différentes selon les sportifs, tous n’auront pas le même travail sur eux à effectuer et n’utiliseront pas les mêmes outils pour aborder la performance de façon plus sereine.